Membres de la Société Historique et Archéologique du Périgord, Michel Bernard et Joëlle Le Pontois Bernard vivent à Jaure, bourgade du Périgord où résida Le Général Nikolaï Nikolaevitch Obroutcheff. Cette biographie est leur premier ouvrage publié à compte d’auteurs.
Date de publication : août 2011.
Auteurs : Michel Bernard et Joëlle Le Pontois Bernard.
Prix : 28 euros
Membres de la Société Historique et Archéologique du Périgord, les deux auteurs vivent à Jaure, bourgade du Périgord où résida Le Général Nikolaï Nikolaevitch Obroutcheff. Cette biographie est leur premier ouvrage publié à compte d’auteurs.
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Plusieurs années de recherches, y compris à Saint Petersbourg, nous ont permis de cerner la personnalité et de connaître les états de service d’un général russe aujourd’hui oublié. Pourtant son rôle fut fondamental au cours des grands événements de la seconde moitié du 19e siècle !
Lors de la guerre russo-turque de 1877-1878, ce sont ses conceptions stratégiques et tactiques qui ont fait basculer la victoire dans son camp alors que la campagne était très mal engagée pour l’Armée impériale russe.
Ensuite, l’élaboration d’une convention militaire entre une France affaiblie et isolée en Europe par suite de la défaite de 1871 et un Empire Russe, gardien des principes de la Sainte Alliance, voulue par le Tsar Alexandre 1er ne fut pas une tâche aisée.
Francophone et francophile, ayant épousé une française, le Général Obroutcheff fut l’un des artisans, actif et volontaire d’une alliance militaire dont le Maréchal Foch devait dire : " Si la France n’a pas été rayée de la carte de l’Europe à cette époque (1914), c’est à la Russie qu’elle le doit ".
Le Général de Gaulle, évoquant les accords secrets négociés en 1892-1893 par les généraux de Boisdeffre et Obroutcheff, soulignait leur rôle capital au début des hostilités en affirmant : " Sans eux, les troupes françaises, accablées, auraient été vaincues plus rapidement encore qu’en 1870 "
Tout aussi remarquable était la présence du Général Obroutcheff, en Dordogne. Châtelain du village de Jaure (canton de Saint-Astier, 140 habitants), il participait activement à la vie communale, lors de ses séjours annuels. Son mécénat et ses interventions judicieuses lors des difficultés inhérentes à la vie d’un petit bourg ainsi que le dévouement de son épouse étaient très appréciés. Il avait même été choisi par tous pour régler un litige qui opposait le maire, le conseil municipal et l’administration au sujet du tracé d’un chemin sur lequel aucun accord ne semblait possible. Le couple donnait de grandes réceptions au château mais selon un témoin de l’époque " les mendiants savaient trouver là un accueil charitable ".
Ainsi, nous avons passé quelques années en compagnie d’un destin hors du commun, homme de guerre, écrivain et diplomate en Russie, châtelain à Jaure. Pour que sa mémoire demeure, pris d’affection, de dévotion même pour le Général, nous avons tenté de réactualiser son souvenir en recherchant les grands moments de sa carrière et surtout en redécouvrant sa tombe, à Saint Saint-Pétersbourg, tombe modeste, mutilée et abandonnée aujourd’hui...
Ce travail est dédié à toutes les personnes qui nous ont soutenus (et qui se retrouveront dans nos remerciements) et à la mémoire des soldats russes, morts pour la France lors des grandes batailles de 1916-1918.
M. Michel BERNARD, et Mme Joelle LE PONTOIS-BERNARD