1921 LES DERNIERS SOUBRESAUTS
Après 1920, l’armée Rouge pût se considérer comme victorieuse sur tous les fronts, puisque les dernières armées Blanches, avaient dues se réfugier à l’étranger où elles furent plus ou moins bien accueillies.
Malgré tout, des poches de résistance ont persisté dans les zones isolées du Caucase ou de l’Ukraine, où indépendantistes et contre révolutionnaires livreront des combats de maquisards, harcelant les troupes Bolcheviques et notamment les détachements de la Tcheka, chargés d’éradiquer les derniers opposants.
Ces escarmouches souvent violentes perdureront, puisque vingt deux ans plus tard les Allemands pénétrant dans le Kouban découvriront avec surprise des Cosaques en armes prêts à reprendre le combat contre les Soviets.
Mais c’est surtout en Sibérie que les combats vont se poursuivre après 1920, aussi bien dans les districts tenus par les Rouges où de violentes insurrections éclateront comme à TOBOLSK en mars et avril 1921, que dans les zones encore aux mains des troupes Blanches soutenues par les Japonais.
A TCHITA un gouvernement autonome dirigé par MERKOULOV et les dernières troupes de l’Ataman SEMENOV se maintiendront jusqu’en mai 1922.
En septembre 1921 le célèbre Baron UNGERN VON STERNBERG, après avoir conquis la MONGOLIE face aux Chinois, livrera son dernier combat contre les Rouges et finira devant un peloton d’exécution.
A VLADIVOSTOCK, le Général BOLDIREV cherchera, avec l’aide des troupes japonaises, à sauvegarder une république autonome d’Extrême-Orient. Les dernières troupes tchèques estimées à 70 000 hommes embarqueront pour leur pays à partir de juillet 1920... Ce n’est qu’en août 1922 que les contingents japonais quittèrent la Sibérie, le 25 octobre les troupes rouges pourront envahir les derniers territoires sibériens, Vladivostok tombera définitivement.
Les bâtiments de la Marine Russe vont alors quitter le territoire russe pour se réfugier en Chine. Un nouvel exode commencera pour les Blancs.
Les détachements de la Tcheka pourront alors se livrer à leur sport favori, débusquer les bourgeois ou autres Koulaks sur l’ensemble du territoire russe, se livrant en toute impunité et dans un secret jamais dévoilé à des massacres systématiques. Il faut éradiquer la contre-révolution et ses ferments. Ils ne réussiront jamais tout à fait, puisque après la chute du communisme des visiteurs étrangers auront la surprise de trouver encore dans de misérables isbas sibériennes de minuscules portraits du tsar Nicolas II à côté des icônes. Le combat des contre-révolutionnaires n’aura pas été vain puisque le peuple russe redécouvre aujourd’hui son histoire et la glorieuse épopée des troupes Blanches.
Pascal de ROMANOVSKY
2006