Journal Historique russe de la Marine « Kortic »

Lors de la dernière AG, le Journal Historique russe de la Marine Kortic nous a été présenté par Monsieur Jevakhoff. Sa commercialisation par l’intermédiaire d’ Ozon est maintenant possible. Ozon est l’équivalent russe d’Amazon.

Article mis en ligne le 25 octobre 2008
dernière modification le 1er février 2009

par masha

— Lors de la dernière AG, le Journal Historique russe de la Marine Kortic nous a été présenté par Monsieur Jevakhoff.

Le rédacteur en chef de Kortic nous informe que la commercialisation par l’intermédiaire d’ Ozon est maintenant possible. Ozon est l’équivalent russe d’Amazon.

Cela fait environ 2 ans que je commande des livres par l’intermédiaire d’Ozon et cela fonctionne plutôt bien. Le règlement (sécurisé) s’effectue par carte Visa, l’expédition est effectuée par la poste en recommandé, l’emballage est plutôt soigné, les prix pour les livres sont beaucoup plus bas que les prix français et peuvent largement compenser le prix de l’expédition si vous commandez plusieurs livres mais les délais sont assez longs (prévoir environ une dizaine de jours pour la préparation de la commande et 15 jours à 1 mois pour l’expédition). La table des matières du livre, ou un descriptif figure le plus souvent sur le site. Pour passer commande il faut connaitre le russe.

— Le N° 7 de Kortic est paru (voir son sommaire). Un chapitre est consacré à l’Ingénieur-Mécanicien, Général de Brigade P. A. Fedorov que les membres de l’AAOMIR les plus anciens ont pu connaitre.

Son histoire est à la fois tragique et remarquable et je joins ci-dessous quelques éléments :

- En 1904, lors de l’attaque surprise de Port Artur par les Japonais, le cuirassé Tsésarevitch, ancré dans la rade extérieure est attaqué à la torpille, prend l’eau et sa gite dépasse le seuil critique. P. A. Fedorov qui était l’ingénieur-mécanicien du cuirassé, prend l’initiative d’équilibrer le navire en pompant l’eau d’un coté et la rejetant de l’autre par des moyens improvisés, réussit à équilibrer et à sauver le navire qui est remorqué vers la rade intérieure.

- En 1920, lors de l’évacuation de Nikolaev, P. A. Fedorov prend place avec sa famille dans le pétrolier « Bakou » dont le moteur est défectueux et qui est prévu être remorqué vers Odessa. L’épouse de P. A. Fedorov quitte le navire juste pour laver ses enfants malades mais le bateau appareille précipitamment et la famille sera séparée à jamais. Le « Bakou » sera remorqué jusqu’à Constantinople.

- En 1922, P. A Fedorov participe au transfert de 13 petits navires en très mauvais état, de Constantinople à Marseille. Un seul bateau possédait des cartes détaillées. Au bout de trois mois les navires arrivent à Marseille. Ce périple est raconté dans un récit du Capitaine de Vaisseau V. A . Merkushov « Sans peur ni doute ».

- En France, le Général de Brigade Fedorov est connu comme peintre d’icônes. Ses Icônes se trouvent dans l’église de Saint Séraphin de Sarov (91 rue Lecourbe Paris 15-éme), dans l’église Notre-Dame-de-l’Assomption (rue Léo Lagrange à Sainte Geneviève des Bois), dans l’Ermitage de-Tous-les-Saints de-la-Terre-Russe, (Mourmelon-le-Grand). Il écrira avec I. Schneider le livre « Technique de peinture d’Icônes » sur demande de « L’Association Icône » dont il faisait partie.

P. A. Fedorov ayant vécu l’évacuation de Nicolaev puis l’émigration aux coté des membres de ma famille, la Rédaction de Kortic m’a proposé de rassembler quelques renseignements relatifs à la vie de P. A. Fedorov dans l’émigration.

La Rédaction de Kortic m’a également mis en contact avec les petits enfants de P. A Fedorov. Si des membres de l’AAOMIR disposent de renseignements ou de photos concernant P. A. Fedorov, je me propose de les transmettre à ses petits enfants.

Cordialement

Paul Loukine.


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